Les Carnets de Yasminabad : l'oasis de Yasmina
sur Deadcrows Studios au format (20.4 Mo)
Contient : et de (29)(...) Plus jamais Yasmina n'éprouverait le besoin de dormir. Ainsi deviendrait-elle l'épouse de l'un la nuitet del'autre le jour. Mais ce qui semblait être une solution n'en était pas une. Les deux hommes ne tinrent pas et la jalousie les poussa à s'affronter. (...)
Trois sont les conseillers des kahini, et trois sont les conseillers de cheikhs. Il en résulte un certain nombre de conflits d'influence, de luttes moraleset deconspirations en tout genre, les uns et les autres ayant hérité, comme nous le verrons, des rivalités fraternelles qui poussèrent jadis Alaeddine et Lakhdar à se haïr. (...)
Homme juste, pieu et fort, il incarne ce que chaque Saabi aime voir en ses dirigeants. Si les cheikhs lui donnent un peu plus de responsabilitéet depoids politique chaque année, Najim lui regarde de plus en plus vers le désert. * Zuru Ibn Mimoun Abd-al-Tarek était autrefois un frère de l'ordre des Vierges de papier. (...)
Il intégra une troupe d'élite chargée de protéger les Saabi des dangers du désert à Yasminabad. C'était il y a trente ans. Zuru oeuvra de tout son coeur pour se racheter aux yeux des sienset deses dieux. Il devint le plus fervent chasseur d'hommes scorpions, le plus habile des diplomates au contact des djinns, le plus courageux des éclaireurs du désert des gouffres. (...)
Passionnée par la sorcellerie autant que par la politique et les faits d'arme, elle est le maillon qui fait la jonction avec l'Al-Alaeddine. En plus de son rôle de conseillèreet dediplomate, elle est responsable de la milice qui assure la sécurité dans les rues des deux parties de Yasminabad. (...)
Elle se sera arrêtée dans l'une des communautés exploitant les merveilles du fleuve pour s'enfoncer dans la succession de sebkhaset dedayas, qui après presque quatre harassantes journées de moiteur et d'attaques de moustiques vecteurs des maladies les plus incommodantes, conduit au désert de dunes. (...)
Ainsi décida-t-on jadis de laisser libre la bande de sable qui séparait les deux médinas. En ce lieu, chacun est libre d'aller et venir, d'acheteret devendre, sans rendre de compte à personne. Une seule condition, et non des moindres, s'impose cependant à tout marchand : il doit, avant de s'installer en la place, faire acte notarié en l'une des deux médinas. (...)
Afin d'aider les moins gros caravaniers et d'encourager les actions commerciales dans la région, les princes de Yasminabad demandèrent jadis aux marchands les plus influents de créer une guilde, une société d'entraideet degestion marchande. La guilde de Yasminabad existe depuis près de mille ans et compte aujourd'hui parmi les entreprises commerciales dont la puissance est connue d'un bout à l'autre de Jazîrat. (...)
En effet, rompus à la vie sur les souks, aux méthodes des bandes et des voleurs à la tire, les miliciens du souk n'ont pas d'égal en matière de repérageet detraque des scélérats. Cependant, même si cela se produit rarement, il arrive que la milice du souk et celle de la ville entrent en conflit. (...)
Le rempart du temple : Servant de rempart à la médina, le temple est une enceinte triangulaire composée de bâtiments identiques se succédant de loin en loin. Ses murs hauts et épais, ses dômes de plombet decuivre, le protègent des dangers de la rue comme de ceux, plus importants, du désert. Chacun des trois côtés du templerempart est administré par l'une des trois écoles de magie. (...)
Dans ces cas là, le lourd poids qu'ont à porter les fidèles de cette Parole se manifeste de bien des façons : certains errent, larmoyants et incapables, d'autres se renferment derrière un masque de mort et refusent de se mouvoiret dese nourrir, d'autres enfin sont pris d'une rage meurtrière et déchaînent sur leurs concitoyens toute la puissance destructrice de leur magie. (...)
Aménageant les toits de leurs bâtiments, ils ont créé un caravansérail aérien, à même les terrasses des remparts de leur palais. Ce qui de loin semble fait de bricet debroc est en réalité un espace de vie extrêmement organisé, avec ses passerelles, ses villages de tentes, ses monte-charges et ses remparts de voile protégeant des vents du désert. (...)
La hiérarchie de l'école se reporte sur la ville : les conseillers règnent tels des rois, en dessous d'eux les prêtres-enseignants sont autant de princeset deministres auxquels obéissent les élèves tels les nobles cadets d'une école militaire. Ici, on enseigne le combat contre les forces obscures, les créatures enfuies des enfers qui errent dans le désert et menacent la cité et les voyageurs qui s'y rendent. (...)
On y trouve de nombreuses confréries de mages aux philosophies diverses, des salons de savants, des spectacles modernes et des jeux de chevalerie. Les spectres : Du fait de la Parole,et del'histoire de l'oasis, les fantômes ne sont pas rares à Yasminabad. Chaque sage et chaque enseignant, et nombre d'élèves expérimentés sont accompagnés en permanence du spectre de leur aimée. (...)
Une sensation de froid dans le dos les annonce, et une odeur de cadavre leur succède toujours, à tel point que chaque recoin des palais, et bien souvent de la médina, est parcouru de courants d'airs morbideset deparfums d'outretombe. Ces mortes n'interagissent pas entre elles, ni avec les autres vivants que leurs époux à moins que ce ne soit une stricte nécessité. (...)
Elles sont là, comme cloisonnées dans leur propre purgatoire individuel, seulement capable de conseilleret deguider l'homme qu'elles hantent par le biais de métaphores et d'interventions sibyllines. Souvent aussi, elles deviennent l'esclave de leur bourreau, ceux qu'elles hantent finissant toujours par passer maîtres dans l'art de manipuler leur énergie de mort (cf. (...)
La puissante magie de Jelim a offert aux spectres de ses femmes le pouvoir de prendre une forme tangibleet dese mêler aux vivants aussi souvent que nécessaire. Ainsi, il n'est pas rare de croiser l'une des ces espionnes en ville, dans un palais, une école ou sur un marché. Il n'est pas rare de les rencontrer, de leur parler, de les aimer,et detomber dans le piège de leur révéler au matin vos secrets sur l'oreiller. Le comptoir shiradi : Tout près des palais de l'école des voyageurs se trouve le comptoir shiradi. (...)
Savants et aventuriers, les mosaïstes de Sagurtha se sont fixés pour mission de retrouver les sept fragments de la mosaïque pour en étudier le pouvoir magique. Composée d'une cinquantaine de mages, d'explorateurset descientifiques, elle est commandée par un collège de sept Héritiers des dragons. La guilde des mosaïstes de Sagurtha fera l'objet du second carnet de Yasminabad. (...)
Les dirigeants des écoles, seigneurs et maîtres d'escrime à la fois, ne sont pas considérés comme des wazirs mais comme des sénéchaux, chacun pouvant disposer des disciples de son école et en user à des fins militaires sans en référer au prince tant que les intérêts de l'oasiset deKh'saaba ne sont pas desservis. Travaillant main dans la main avec les wazirs attachés à la politique extérieure et commerciale de la cité, les trois maîtres d'escrime sont aussi leurs supérieurs directs. (...)
Tous ces chevaliers ; ces cheikhs, puisqu'ils sont tous des seigneurs saabi, vivent avec à leur flanc une part de ténèbres : le sabre de l'ami sacrifié. Fiers de leur écoleet deleurs convictions, capables de tergiverser pendant des heures sur le courage du sacrifice et sur la fierté de se battre avec l'arme d'un frère, ils n'en sont pas moins tous blessés à vie. (...)
Dans l'Al-Lakhdar, les membres de cette école logent près du palais ou dans les quartiers bordant les remparts, deux zones de la ville dont ils ont la responsabilité. Près du palais, ils côtoient d'autres nobles, des artisteset deriches marchands. Près des remparts, ils sont au milieu des soldats, des mercenaires, des artisans et des camelots. (...)
Les hommes qui ne craignent pas les djinns y vont et viennent comme ils vont ailleurs, pour faire leur marché, boire un thé, jouer ou discuter. Avec le temps, on estima que l'impôt avait été suffisamment payéet denos jours, les djinns ne sont plus obligés de donner leurs cheveux aux humains. Ils ne sont plus tous hôteliers, certains s'étant faits artisans, amuseurs, poètes ou mercenaires. (...)
Le désert des gouffres : Formant un large croissant bordant Yasminabad du Sud-Ouest au Sud-Est, le désert des gouffres est une zone de djebelset decrevasses peuplées de créatures étranges et inquiétantes. On dit que certains de ces gouffres sont si profonds qu'ils vont jusqu'aux domaines infernaux. (...)
Monstre conquérant, Keliphrate entraîna avec lui deux cent cyclopes, tous ayant la ferme intention de tuer les dieuxet deprendre leur place. Malheureusement pour eux, les cyclopes furent vaincus et les survivants condamnés pour l'éternité dans cet enfer terrestre qu'est la terre des gouffres. (...)
Première parole : Le lien qui s'est créé entre le kahini et sa femme au terme du voyage initiatique dans les puits du désert des gouffres influe désormais sur son rapport à la magie. Du fait de la présence du spectre, tous ses jets d'Inspirationet deVerbe sacré bénéficient d'un bonus au TA égal à son score de Fidélité. Quatrième Parole : Le mage peut désormais transférer les points de Shaytan gagnés vers le spectre de son épouse. (...)
Dès son entrée dans l'école, chaque enfant se voit lié par le sang, par le biais d'un rituel simple, à un autre enfant, son frère d'arme. L'un et l'autre sont mutuellement responsables de leur discipline, de leur honneuret deleur salut, jusqu'à l'épreuve fatidique. Formation : Elle peut commencer à tout age, mais c'est le plus souvent à l'enfance que les écoles sont intégrées, dès l'age de six ans. (...)
S'entâme alors une très longue période d'enseignement scolaire classique : cours d'histoire militaireet desciences le matin, cours d'escrime et d'enseignements spécifiques à l'école l'après-midi. Dès l'âge de quatorze ans atteint, les novices commencent un service de deux années dans la milice de la médina. (...)
Cinquième Parole : Maître réputé du combat à deux armes, le chevalier dispose d'un surplus de charismeet denoblesse rien qu'à porter ses cimeterres. Toutes ses Compétences de Prince bénéficient d'un Bonus au TA égal à son score d'Armes. (...)Histoire : La légende de Yasmina. En 2501, deux frères saabi, tous deux proches neveux du prophète Hassan, tombèrent amoureux de la même femme. Celle-ci était si belle qu'on la prétendait inhumaine, sans doute issue de l'amour d'un homme et d'une déesse. C'était le temps où les dieux marchaient encore sur la terre, cela paraissait possible. Yasmina, c'est ainsi qu'elle se nommait, était danseuse dans une petite oasis située dans l'un des endroits réputés pour être les plus dangereux ...